Le vin bio !
Le 10/10/2024
La France est le premier vignoble bio au monde. Règles de production, labels, définitions..., petit mémento des vins certifiés agriculture biologique.
Pascale Solana.
Usages
La viticulture bio repose sur une approche globale de la vigne, de son sol et de son environnement ainsi que sur la préservation de son équilibre. Elle exclut l’usage de substances chimiques de synthèse et des OGM, et ce, de la culture de la vigne à la vinification, étape de transformation du raisin en breuvage. Dans les vignes, on mise sur l’enherbement naturel, le désherbage mécanique, la tonte, l’usage de matières fertilisantes organiques, ou encore les traitements naturels pour fortifier ou soigner. En cave, la vinification peut avoir recours à des additifs (non chimiques) si et seulement si ces derniers figurent nommément sur la liste des additifs et auxiliaires autorisés. Le logo eurofeuille indique que le vin est certifié conforme au règlement européen, à ses conditions de production, de transformation, d’importation ou de distribution.
Typicité
La typicité d’un vin tient à différents facteurs, tels les cépages (chardonnay, gamay, pinot…) qui caractérisent les grandes régions viticoles (Bourgogne, Alsace, Bordelais…), le climat, le sol ou encore les savoir-faire. En portant une attention particulière à la vie du sol, les vignerons bio favorisent l’enracinement de leurs vignes, et donc l’expression de leur terroir.
Sulfites
Le règlement UE cadre l’utilisation des sulfites, appelés aussi « soufre » (SO2 ou dioxyde de soufre), conservateur et antioxydant qui permet un contrôle plus aisé de la fermentation.
En comparaison avec les vins conventionnels, les doses maximales autorisées sont inférieures en bio : 100 mg/l pour les rouges et à 150 mg/l pour les blancs et les rosés, contre 150 et 200 mg/l en viticulture conventionnelle. Elles sont encore plus basses en biodynamie. Mais l’usage du soufre n’est pas systématique. Beaucoup de vignerons bio proposent des vins avec très peu de sulfites ajoutés, voire sans.
Vin végane
Cette mention indique la non-utilisation de substances d’origine animale dans la vinification.
Le blanc d’œuf, la colle de poisson ou encore la caséine du lait, qui peuvent être utilisés pour « coller » les vins, c’est-à-dire pour en extraire les fines particules susceptibles de nuire à sa brillance et à sa limpidité, sont remplacés par de l’argile par exemple.
22 %
C’est ce que représente le vignoble bio en France. Chaque année les surfaces et le nombre de domaines qui passent en bio progressent. Certaines régions atteignent presque 30 %, comme l’Occitanie.
Vin méthode nature
Un accompagnement avec le moins d’interventions humaines possible de la culture à la vinification, telle est la démarche qui sous-tend les vins dits nature ou naturels. Les vignerons s’engagent sur la base de chartes à n’utiliser aucun intrant ni sulfites (ou très peu), ou encore à vendanger à la main. Les vins identifiés par le logo Vin méthode Nature sont issus de l’agriculture biologique, ce qui est obligatoire chez Biocoop. La certification bio apporte la garantie de contrôle et de conformité au règlement européen.
Vin en biodynamie
Bio et biodynamie, la base est identique. Il faut être certifié bio pour l’être en biodynamie. Cette approche sensible et holistique du vivant conçoit la ferme comme un organisme où le soin du sol, notamment, est fondamental. Ses pratiques reposent entre autres sur l’usage de préparations à base de plantes que l’on applique pour renforcer les équilibres du vignoble ou pour le soigner. De la vigne à la vinification, le vigneron tient compte des influences cosmiques pour travailler. Les logos Demeter ou Biodyvin attestent que le vin suit un cahier des charges d’agriculture biodynamique.
ÇA C'EST BIOCOOP
- Foire aux vins bio. Du 19 septembre au 14 octobre, la sélection de Biocoop, c’est 100 % de vins bio, 46 % en biodynamie, 6 % nature, 17 % sans sulfites ajoutés, et 18,5 % des bouteilles aptes au réemploi.
- Le réemploi progresse. L’offre de vin en bouteilles réemployables grandit. Une fois vides, elles peuvent être rapportées dans un magasin Biocoop (536 au 31 juillet) inscrit dans l’un des réseaux de collecte. Ces derniers se développent, et avec eux, le nombre de magasins pouvant en bénéficier. Favoriser le réemploi à l’échelle d’une région réduit l’empreinte carbone en évitant le processus énergivore de collecte, de casse et de refonte du verre.
- Leader de la consigne. Biocoop représente à peine 1 % du commerce alimentaire, mais 40 % des magasins engagés dans le réemploi. Ce qui fait de la coopérative le leader de la consigne pour réemploi en France. Objectif 2025 : 100 % de magasins points de collecte.
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.